1960

Un ancien hippodrome

En 1960, le Gouvernement envisage de créer un stade de 100000 places dans le Bois de Vincennes en vue des Jeux Olympiques; mais le projet qui doit entraîner l’abattage de 10000 arbres est combattu par André Malraux alors Ministre des Affaires Culturelles, appuyé par M. Roland Nungesser. En sa qualité de Député de la Seine, celui-ci pose une question écrite au Ministère de l’Education Nationale suggérant d’étudier attentivement la possibilité de créer sur l’hippodrome du Tremblay, plutôt qu’au bois de Vincennes, l’un des grands complexes sportifs modernes que l’agglomération parisienne attendait en vain depuis longtemps.

Après avoir exposé plusieurs craintes tenant essentiellement à la sauvegarde du caractère de promenade du Bois de Vincennes et à la conservation de son site historique qui risquaient donc d’être compromises par la destruction de plusieurs milliers d’arbres, il souligna par ailleurs, que la création du stade Olympique aurait l’inconvénient dans le domaine sportif lui-même, de supprimer des terrains de jeux sportifs déjà existants au voisinage du stade Pershing et de limiter l’extension de l’INS.

Aussi, l’étude de ces propositions conduisit à ces décisions: le stade olympique lui-même serait construit dans le Bois de Vincennes, ses annexes étant implantées dans l’hippodrome du Tremblay: le bilan des arbres devenait positif, puisque plus d’arbres étant replantées, qu’il y en aurait de détruits. Enfin, les terrains de sports supprimés seraient reconstitués dans les environs et, dans cette perspective, la suggestion de retenir le Tremblay pour y installer des annexes du futur stade ainsi que des terrains de sports ouverts à tous était accueillie très favorablement.

1960
1965

Abandon du projet olympique

En 1965, lorsque les pouvoirs publics renoncèrent provisoirement à la construction du stade Olympique, l’idée de créer un vaste centre de détente et de loisirs sur cet ancien hippodrome fut retenue officiellement. Le concept d’une utilisation permanente de ce cadre sportif était de ce fait définitivement installé.

Partie d’un ensemble cohérent, le parc du Tremblay se mua dès lors, rapidement, en élément moteur de la restructuration urbaine de l’est parisien, permettant aux habitants des communes environnantes de bénéficier de ses installations modernes, variées, et adaptées aux attentes du plus grand nombre. Et c’est ainsi que l’hippodrome du Tremblay qui était l’un des temples édifiés pour la plus grande gloire du cheval, est devenu, et ce après une levée de boucliers, bien plus que le premier parc français de détente et de loisirs, le plus important d’Europe.

1965
1975

Un parc sportif avant tout

C’est au cours de l’année 1975 que les travaux débutèrent et soulignèrent par là-même, la vocation du Val-de-Marne à devenir le grand pôle d’attraction de la région parisienne pour les sportifs. Avec l’ouverture d’une telle réalisation, c’est une nouvelle conception des loisirs qui est née. À cet égard, il a pour ambition, au vu du plan de gestion et de développement de cette vaste zone naturelle considérée comme une des artères majeures d’espaces verts en Ile-de-France, de constituer encore de nos jours un espace où chaque citadin peut retrouver son équilibre naturel.

Depuis sa création en 1976, le parc n’a cessé de se développer avec l’objectif majeur de répondre aux attentes et sollicitations sans cesse réactualisés des Franciliens: respect de l’environnement, privilégiant par ailleurs le développement durable, et conservant une volonté d’asseoir son rôle d’équipement départemental comme espace de mixité sociale.

Dès le début, celui-ci lui a donc conféré une vocation populaire. Franciliens, devaient profiter de vastes aires de jeux, d’allées de promenade et d’installations gratuites dédiées au sport et à la découverte.

1975